December 14, 2015

Soulagée, la France?

Les Champs Elysées vus de la grande roue place de la Concorde
Ce weekend, à Paris, la une de Marianne figurait dans tous les kiosks de presse de la capitale. Il paraît que la belle photo de Mme Le Pen dans les vêtements présidentielles a fait suffisamment peur aux français qu'ils ont voté pour "pas ça" lors du deuxième tour régional. 


La semaine dernière, je n'ai pu que constater la malaise française dans les rue du pays. Où que j'allais, les gens étaient inquiets pour le présent et pour l'avenir. Les mots comme "angoisse," "malheur," "honte," "mécontentement," et "tristesse" étaient sur le bout de beaucoup de langues. Optimisme et espoir manquaient. Ça se comprend.  














Maintenant, après le deuxième tour, les gens vont peut être respirer un peu mieux. Mais c'est quand même déprimant d'avoir l'impression que les gens ont voté contre quelque chose, et non pas pour quelque chose. Hélas, je connais trop bien ce sentiment. Chez nous, aux États-Unis, c'est souvent aussi le cas. "Tout sauf ce mec-là" est entendu lors des élections. Ça a peut être toujours été comme ça. Pourtant, pour moi, qui ai beaucoup travaillé dans le monde politique américain, je peux témoigner que voter pour quelqu'un, pour une cause, pour l'ensemble des valeurs, pour l'avenir, c'est quelque chose d'assez magique, même si, une fois élus, les politiciens en question vont forcément me décevoir de temps en temps. 

De toute façon, la France, après avoir guidé tous les pays du monde vers un accord historique lors du COP21, devrait être fière d'elle même aujourd'hui. Les Français ont dit non à la haine, à la division, à une politique qui fait peur. Et maintenant? Un monsieur, parlant des "deux grands blocs politiques" dans le Bien Public ce matin, a posé les questions suivantes: "Vont-ils enfin s'attaquer à ce fossé qui sépare la réalité que vivent les Français des discours sans effet qu'on leur sert pour expliquer leurs maux? Gauche et droite disent avoir entendu l'exaspération, la colère de ceux qui ont voté FN. Et maintenant? Qui va guérir ce 'mal français'?" Si les politiques sont capables de répondre à ces questions, on n'aura plus besoin de craindre le FN. Si ils ne le sont pas, l'inquiétude française sera au rendez-vous pour les présidentielles.

Bon...assez d'opinion. Petites choses que j'ai remarquées au bureau de vote à Arnay-le-Duc. D'abord, chez nous, aux bureaux de vote, on trouve beaucoup de supporteurs des différents candidats. Les gens sont là pour donner de la littérature aux électeurs, les affiches sont partout, et, parfois, les gens chantent en faveur de leur candidat. Hier, à Arnay-le-Duc, au moins, il y avait les affiches officielles, mais aucune personne qui essayait de convaincre ses concitoyens de voter d'une certaine manière. C'est peut être la loi? Deuxièmement, j'ai noté que quand l'électeur met son bulletin dans l'urne, un homme officiel annonce, "M. Leclerc...a voté." On ne fait pas ça chez nous! Je trouve ça assez cool. Il faudrait en parler la prochaine fois que je voterai chez moi...


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