Lors de ma conférence la semaine dernière, j'ai expliqué que tous les experts étaient d'accord sur les deux cadidats qui allaient s'opposer pour l'élection générale au mois de novembre. Mme Clinton contre M. Trump, fait accompli.
Eh bien, ça reste toujours la situation...mais ce n'est peut être pas aussi simple que ça. Commençons pare les résultats de ces derniers jours. Côté M. Trump, depuis Super Mardi, il a remporté les états de Mississippi, Hawaii, Michigan, Kentucky, et Louisiana. Mais un de ses adversaires restants, M. Cruz, sénateur de Texas, a gagné trois états. Autrement dit, il n'est pas encore mort. Quant aux deux autres candidats, on va bientôt voir la fin de M. Rubio, sénateur de Floride, qui nous a emmené la suggestion la plus raffinée des élections jusqu'à présent: il a suggéré qu'il y a un lien entre la taille des mains de M. Trump et la taille de son...bon, vous avez compris. Malheureusement pour ce monsieur, il risque de perdre son propre état mardi prochain. C'est toujours la fin d'un candidat. (M. Hollande ne gagne pas la présidence sans la Corrèze!) Il reste aussi le gouverneur d'Ohio, M. Kasich, qui, lui aussi, doit gagner son propre état le 15 mars pour avoir un boulevard. Si ni l'un ni l'autre réussit, on peut très facilement imaginer des primaires avec enfin deux candidats républicains: Trump et Cruz. Le premier fait peur à tous les membres de "l'establishment" de son parti. Le deuxième, membre d'un club de 100 sénateurs, n'a reçu aucun soutien de ses collègues, et beaucoup disent qu'ils le "détestent." Pour vous dire, il n'y a personne qui comprend ce qui se passe chez moi. Les experts sont complètement perdus et les citoyens continuent à s'exprimer, primaire après primaire, ne sachant pas où ça nous conduit.
Pour les démocrates, la couronnation de Mme Clinton reste plus loin qu'elle aimerait. Elle continue à gagner des états et des délégues (deux victoires depuis Super Mardi). Mais son adversaire, M. Sanders, sénateur de Vermont, a remporté 4 états, y compris le Michigan hier soir. Ce dernier est important parce qu'il peut vraiment dire que sa campagne est devenue nationale. Il a gagné dans les montagnes (Colorado), le centre du pays (Kansas), le nord-est (Vermont, New Hampshire), et maintenant un état connu pour sa population ouvrière (c'est à Detroit, dans le Michigan, que l'on fabrique des voitures), où sa vision d'une Amérique plus equitable pour tout le monde a évidemment résonnée.
Il faut dire que le système est très compliqué et la situation très floue. Néanmoins, il y a des avantages dans ce système. Avec les primaires qui commencent neuf mois avant les élections générales, quand les deux finalistes arrivent au bout de la course, ils sont "testés" par les médias, par les électeurs, par les surprises et les crises qui se dévoilent pendant la campagne. Personellement, je trouve que c'est une très bonne chose car, une fois installé(e) à la Maison Blanche, le (la) président(e) est prêt(e) à gérer la plus grande puissance du monde.
Au moins, en principe...
Je profite de l'occasion de vous dire que si votre commune pourrait être intéressée par une conférence ou une discussion au tour de cette vie politique américaine, n'hésitez pas à me contacter. Ça serait avec grand plaisir.
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