Le monde politique américain est très perturbé ce mercredi matin. Après l'Iowa, c'est le New Hampshire qui s'est exprimé hier soir. Pendant la journée, entre 7h00 et 19h00, les citoyens se sont rendus aux urnes pour voter par bulletin secret. Et des deux cotés, démocrate et républicain, les électeurs dans ce petit état nous ont donné les résultats aussi définitifs que surprenants.
D'abord, chez les démocrates, il va falloir que les français qui sont férus de la vie politique apprennent le nom d'un "socialiste-démocrate": Bernie Sanders, sénateur qui vient de l'état du Vermont (nord-est des États-Unis). C'est lui qui a gagné contre la machine Clinton avec près de 60% du vote. Pour M. Sanders, c'est une victoire qui valide sa campagne et montre que le concours entre les deux démocrates va durer au delà des premières élections (rappel: il y a 50 états qui vont voter; seulement deux se sont exprimés jusqu'au présent). Une réalité qui fait peur aux démocrates "traditionnels" parce que maintenant, Mme Clinton va devoir faire face à M. Sanders et non pas aux républicains. Elle va être obligée de tourner plus à gauche si elle veut être le choix du parti de Barack Obama. Et plus on discute entre démocrates, plus cher c'est.
Revenons à M. Sanders. C'est qui ce mec-là? Il a 74 ans, et il a un siège à Washington, DC depuis presque 25 ans. Il fait appel aux électeurs américains pour "une révolution politique," des mots qui peuvent faire peur aux personnes ayant déjà le pouvoir. Son cible principale c'est l'inégalité économique dans le pays. Il veut augmenter les impôts pour les plus riches, les entreprises, et les banques pour faire vivre et renaître la classe moyenne américaine. Il veut que le système social devienne beaucoup plus important, que les grandes banques et les milliardaires cessent d'avoir autant d'influence sur le système politique, que l'université public devienne gratuit (dans l'état de New Hampshire actuellement, une année à l'université public est facturée à 25.00 euros si on est de New Hampshire; si on vient d'un autre état, c'est 40.000 euros/an), que le SMIC double.
Mme Clinton, du même parti, aimerait elle aussi voir du progrès dans ces domaines, mais, plus "réaliste," elle dit qu'il faut y aller plus lentement, vu la réalité dans le Congrès américain, où les républicains sont au pouvoir et ne voteraient jamais pour les idées de M. Sanders. A voir et à suivre...
Chez nos amis les républicains, accrochez-vous: Donald Trump a gagné hier soir, avec 37% des voix. (Rappel: il y a 9 candidats qui se présentent chez les Républicains.) La semaine dernière, M. Trump était deuxième dans l'état de l'Iowa, après M. Ted Cruz. Cette fois-ci, il n'y avait pas question. Trump était de loin le choix des électeurs, et M. Cruz n'était que troisième. M. Trump veut "l'arrêt total et complet de l'entrée des musulman aux Etats-Unis." Il envisage une politique beaucoup plus puissante et agressive vis-à-vis la Chine et la Russie. Il croit que les particuliers ont le droit d'avoir les armes. Il veut simplifier le système des impôts et améliorer le système de soutien pour les anciens combattants.
Cette victoire signale que M. Trump -- avec sa popularité et son argent -- va rester au centre des élections présidentielles. Pour le battre, il va falloir que les candidats restants (après mardi soir, il est fort probable que 2 à 4 candidats mettront fin à leur campagne) fassent deux choses: d'abord, devenir la seule option "pas Trump." Dans le New Hampshire, c'était M. John Kasich, gouverneur de l'état de l'Ohio, qui est deuxième, suivi par M. Cruz et puis M. Bush, le fils et le frère des deux Présidents. Autrement dit, M. Trump est le seul d'être parmi les deux premiers dans l'Iowa et New Hampshire. Et, ensuite, gagner face à cet homme qui attire des milliers où qu'il aille, qui dit ce qu'il veut, quand il veut, qui n'a peur de personne. Pas facile.
Donc voilà un petit compte rendu ce mercredi matin. Prochainement, on vote dans la Caroline du Sud et chez nos amis à Las Vegas dans le Nevada. S'il fallait parier, je dirai qu'on va continuer de parler de Messieurs Trump et Sanders...
D'abord, chez les démocrates, il va falloir que les français qui sont férus de la vie politique apprennent le nom d'un "socialiste-démocrate": Bernie Sanders, sénateur qui vient de l'état du Vermont (nord-est des États-Unis). C'est lui qui a gagné contre la machine Clinton avec près de 60% du vote. Pour M. Sanders, c'est une victoire qui valide sa campagne et montre que le concours entre les deux démocrates va durer au delà des premières élections (rappel: il y a 50 états qui vont voter; seulement deux se sont exprimés jusqu'au présent). Une réalité qui fait peur aux démocrates "traditionnels" parce que maintenant, Mme Clinton va devoir faire face à M. Sanders et non pas aux républicains. Elle va être obligée de tourner plus à gauche si elle veut être le choix du parti de Barack Obama. Et plus on discute entre démocrates, plus cher c'est.
Revenons à M. Sanders. C'est qui ce mec-là? Il a 74 ans, et il a un siège à Washington, DC depuis presque 25 ans. Il fait appel aux électeurs américains pour "une révolution politique," des mots qui peuvent faire peur aux personnes ayant déjà le pouvoir. Son cible principale c'est l'inégalité économique dans le pays. Il veut augmenter les impôts pour les plus riches, les entreprises, et les banques pour faire vivre et renaître la classe moyenne américaine. Il veut que le système social devienne beaucoup plus important, que les grandes banques et les milliardaires cessent d'avoir autant d'influence sur le système politique, que l'université public devienne gratuit (dans l'état de New Hampshire actuellement, une année à l'université public est facturée à 25.00 euros si on est de New Hampshire; si on vient d'un autre état, c'est 40.000 euros/an), que le SMIC double.
Mme Clinton, du même parti, aimerait elle aussi voir du progrès dans ces domaines, mais, plus "réaliste," elle dit qu'il faut y aller plus lentement, vu la réalité dans le Congrès américain, où les républicains sont au pouvoir et ne voteraient jamais pour les idées de M. Sanders. A voir et à suivre...
Chez nos amis les républicains, accrochez-vous: Donald Trump a gagné hier soir, avec 37% des voix. (Rappel: il y a 9 candidats qui se présentent chez les Républicains.) La semaine dernière, M. Trump était deuxième dans l'état de l'Iowa, après M. Ted Cruz. Cette fois-ci, il n'y avait pas question. Trump était de loin le choix des électeurs, et M. Cruz n'était que troisième. M. Trump veut "l'arrêt total et complet de l'entrée des musulman aux Etats-Unis." Il envisage une politique beaucoup plus puissante et agressive vis-à-vis la Chine et la Russie. Il croit que les particuliers ont le droit d'avoir les armes. Il veut simplifier le système des impôts et améliorer le système de soutien pour les anciens combattants.
Cette victoire signale que M. Trump -- avec sa popularité et son argent -- va rester au centre des élections présidentielles. Pour le battre, il va falloir que les candidats restants (après mardi soir, il est fort probable que 2 à 4 candidats mettront fin à leur campagne) fassent deux choses: d'abord, devenir la seule option "pas Trump." Dans le New Hampshire, c'était M. John Kasich, gouverneur de l'état de l'Ohio, qui est deuxième, suivi par M. Cruz et puis M. Bush, le fils et le frère des deux Présidents. Autrement dit, M. Trump est le seul d'être parmi les deux premiers dans l'Iowa et New Hampshire. Et, ensuite, gagner face à cet homme qui attire des milliers où qu'il aille, qui dit ce qu'il veut, quand il veut, qui n'a peur de personne. Pas facile.
Donc voilà un petit compte rendu ce mercredi matin. Prochainement, on vote dans la Caroline du Sud et chez nos amis à Las Vegas dans le Nevada. S'il fallait parier, je dirai qu'on va continuer de parler de Messieurs Trump et Sanders...
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