November 9, 2015

50ème Chapitre de la Confrérie de la Poule au Pot


Les membres de la Confrérie et les nouveaux compagnons
Le 50ème chapitre de la Confrérie de la Poule au Pot d’Henri IV et du Pays d’Arnay s’est déroulé dimanche 8 novembre sous un ciel bleu et avec des températures records de saison. Il y avait plus d’une douzaine d’intronisés cette année, des personnages dignes de devenir compagnons de cette confrérie riche en histoire, des vrais gourmands qui apprécient l’art de vivre et surtout des gens qui aiment se mettre à table avec des grands vins de Bourgogne.

Amuse-bouches

Les 150 convives ont pu déguster toute la richesse de la région grâce au savoir faire d'un traiteur à Arnay-le-Duc. Avant le plat phare de cette confrérie, on s’est régalé avec, en amuse-bouche, du ris de veau ; des escargots ; un œuf de caille poché au Soumaintrain ; et une crème brûlée au foie gras. Ce dernier à fait grand plaisir.

Un arlequin de légumes façon crumble et sa petite salade frisée aux béatilles de poularde – une assiette très colorée et originale – suivait. Ensuite, c’était un petit tour en Normandie, pour un filet de sole aves sa méli-mélo d’huîtres et Saint-Jacques.

Vu mes racines américaines, je n’hésite jamais à poser des questions sur le vocabulaire de la gastronomie. Après tout, les américains n’ont pas l’habitude des repas comme ça, où il y a toujours quelques petits mots qui nous troublent en lisant un menu. Les français à mes cotés devraient pouvoir m’aider. 

Pour mes concitoyens qui arrivent en France avec un vocabulaire culinaire très basique, c’est souvent une aventure. Prenons, par exemple, une américaine qui se rend au restaurant pour déjeuner. Elle regarde la carte, toute en français, et reconnaît plusieurs mots. « Ah, elle se dit, il y a du veau. Je vois ce que c’est, donc je vais prendre ça. »
De nombreuses confréries se sont redues à Arnay-le-Duc pour le 50ème chapitre

Malheureusement pour elle, elle n’a pas très bien compris le reste du plat, et donc elle est surprise quand elle voit arriver un plat qui ressemble plutôt aux champignons qu’à l’escalope de veau sautée qu’elle attendait. Quand on ne comprend pas le mot rognons, il peut avoir des surprises dans la carte.

Ou encore le serveur qui lui dit en anglais que le plat du jour est « a sausage » (une saucisse). Hélas, ce n’est ni une merguez ni une saucisse de Toulouse mais une andouillette de Troyes. Même avec cinq AAAAA, notre pauvre américaine a du mal à finir plus que deux morceaux de ce plat que même des français estiment « un peu spécial. »

Revenons à la fête de dimanche. Je me dis que les français auront toutes les réponses qu’il me faut. Je lance, « Et alors, le cromesquis, c’est quoi ? » Personne ne sait. « Quelqu’un peut m’expliquer les béatilles de poularde ? » Silence étouffant au tour de la table.
Mais ce n’est pas grave. Les plats arrivent, on en déguste, on discute. On est d’accord que la sauce pour le ris de veau est délicieuse. On s’aperçoit que le cromesquis d’escargots, c’est cette petite boule un peu croustillante avec des bêtes phares de la Bourgogne cachées à l’intérieur. On voit que les béatilles, c’est des abats de la poularde. Et on juge que les vins se marient parfaitement avec les plats.

Enfin, on voit arriver la star, la poularde de Bresse. La cuisse est mijotée avec des morilles, le suprême en quenelle. Les deux sauces font notre bonheur, et, quand le Grand Maître passe nous voir, il ne peut que constater que les assiettes sont vides et que les sourires sont au rendez-vous.

On termine par une ronde de fromage et un parfait glacé au Grand Marnier, ce dernier une touche de fraîcheur. Je n’ai plus faim, c’est certain, mais je peux toujours marcher, discuter, rire...ce qui n’est pas toujours le cas après un tel déjeuner.   
Cinq heures après l’amuse bouche, le soleil a déjà disparu et on se lève pour rentrer, très contents de ce repas et, surtout, de l’atmosphère conviviale dans la salle. Encore une fois, on se dit que nous avons la chance de vivre dans ce pays.

NDLR: Les autres photos des plats seront ici demain lors de mon post en anglais. Il faut donc laisser la place pour la poularde, le fromage, et le dessert...

2 comments:

  1. Je t'ai piqué quelques photos !.... tu ne m'en veux pas ??
    Si oui .... tant pis !...
    xoxo

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  2. Bien sur que non! Elles sont là pour ça!

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